Carie, rage de dents, gencives qui saignent… ces fichues quenottes nous causent bien des soucis ! Comment les entretenir ?
Caries : des soins plus esthétiques
À côté des amalgames classiques, votre dentiste dispose désormais de matériaux presque invisibles. Selon la carie… et votre budget, la solution utilisée est différente.
L’amalgame
C’est la solution la plus ancienne et la moins onéreuse. Il s’agit d’un alliage d’argent, d’étain et de cuivre auxquels on associe du mercure. Sa solidité en fait un produit irremplaçable lorsque la carie est située sur une dent du fond, soumise à des forces importantes lors de la mastication.
Les composites
Ces » pâtes résines » qui se collent sont chargées de quartz, de silice et de zirconium. De couleur blanche (plusieurs teintes disponibles), elles sont plus esthétiques et donc adaptées aux reconstitutions des dents de devant (obturation de caries, réparation après une petite fracture…). Leur pose est toutefois délicate et leur durée de vie souvent inférieure à celle de l’amalgame (moindre résistance à l’abrasion, usure, étanchéité variable…). La qualité de l’intervention est aussi importante que celle du matériau.
L’inlay
Il s’agit d’un bloc s’incrustant dans la cavité nettoyée de sa carie, afin de reconstituer la forme de la dent. Le but : consolider ou restaurer une dent très abîmée. Cette reconstruction nécessite la prise d’empreintes. Réalisé en laboratoire, l’inlay peut être en métal, précieux ou non (or, nickel, chrome…), ou formé d’un matériau de même couleur que la dent (composite, céramique). Après essayage, il est collé ou scellé.
Le choix des matériaux utilisés pour les reconstitutions dépend aussi de ceux qui sont déjà présents. On évite donc de pratiquer le » mélange des genres « , notamment pour les métaux : si des alliages de nature très différente se trouvent en présence, vous risquez d’avoir un goût métallique dans la bouche.
Quelques questions
Les plombages sont-ils nocifs ?
Parce qu’ils contiennent un peu de mercure (mais pas de plomb…), les plombages ont été accusés de toxicité. Mais ce mercure est enfermé dans la structure métallique. Et la part relarguée dans la salive est bien inférieure à celle que l’on trouve dans certains aliments. Les réactions allergiques (inflammation des gencives, œdème, urticaire) sont donc exceptionnelles : risque compris entre 0,04 et 0,00001 % !
Une dent malade peut-elle retentir sur les autres organes ?
Un foyer dentaire passé inaperçu ou non soigné peut vous mettre en danger, car il existe un risque d’infection à distance (propagation à un organe comme le cœur). Il peut aussi être à l’origine de certaines maladies articulaires, rénales ou intestinales.
Peut-on se blanchir les dents soi-même ?
Colorations et dépôts dus à la consommation de thé, de café ou de tabac peuvent être éliminés par détartrage et polissage, réalisés par le dentiste, ou atténués à l’aide de dentifrices blanchissants. Ces produits, contre-indiqués chez les enfants, ne sont pas plus abrasifs que les autres, mais peuvent détacher les pigments de surface grâce à leur pouvoir nettoyant supérieur.
Si vous voulez éclaircir la couleur de l’émail, vous pouvez employer des gouttières contenant un liquide blanchissant dans lequel les dents sont mises à » tremper « . Ce geste doit être effectué par le dentiste ou, du moins, sous son contrôle lorsqu’il s’agit d’un système à utiliser chez soi.
Couronnes : pour protéger les dents dévitalisées
Débarrassée de sa pulpe, la dent change de couleur et se fragilise. Il est préférable de la coiffer d’une couronne, qui pourra rester en place vingt ans sans se faire remarquer.
Des solutions adaptées à chaque cas
Selon qu’il vous en manque une ou plusieurs, qu’il s’agit de la mâchoire inférieure ou supérieure, que les autres sont en bon état ou non, les propositions de votre dentiste seront différentes. Le prix intervient également. N’hésitez pas à demander des précisions.
La prothèse mobile
Il s’agit d’un appareil en résine ou métallique supportant plusieurs dents, voire la totalité (prothèse totale ou dentier). Il doit être retiré et brossé après chaque repas.
Le bridge
Formant un pont ( » bridge » en anglais) entre deux dents saines, cette prothèse fixe comble l’espace laissé par la ou les dents absentes. Fabriqué à partir d’une empreinte, il est scellé par des couronnes aux dents saines voisines. Celles-ci doivent donc être » rabotées » au préalable. Le bridge peut être en métal ou, plus discret, en céramique, monté sur une armature métallique (surtout pour les dents de devant).
Les implants
Le principe de l’ostéo-intégration était né. Depuis lors, le système n’a cessé de progresser et de se diversifier. Il existe aujourd’hui plusieurs procédés.
La méthode classique se déroule en trois temps successifs. Première étape : inciser la gencive afin d’introduire une racine en titane dans la mâchoire, puis la refermer et attendre que l’os se colle sur l’implant (de trois à quatre mois pour les dents du bas ; de quatre à six mois pour celles du haut). Deuxième temps : rouvrir la gencive pour installer une vis sur l’implant. Enfin, intervient la réalisation d’une ou plusieurs dents artificielles (prothèses).